"L'histoire du costume occidental révèle, depuis le XIIIème siècle, une lente progression du linge de corps. On remarque cela tout d'abord à l'opposition qui commence à se manifester entre les textiles fins et les tissus plus épais, comme les satins, velours ou brocarts aristocratiques, ou le drap à connotation bourgeoise. Le costume se forme de superpositions, c'est ce qui permet de s'adapter au cours des saisons : il n'y a pas, à l'époque, de garde-robe d'hiver ni de garde-robe d'été, pas plus qu'il n'y a de collection d'été ni de collection d'hiver. Tout au plus peut-on observer des variations dans l'emploi des étoffes : en hiver les velours, les satins, les ratines, les draps, en été, les taffetas, en automne et au printemps, les draps légers et les fourrures ne se portaient pas avant la Toussaint. Les variations saisonnières dans l'habillement se traduisent par un empilement de vêtements pour se prémunir du froid en hiver et un enlèvement de ces mêmes couches pour ne pas avoir trop chaud en été. C'est le principe de l'oignon ! Autrement dit, la superposition du « bliaud » (robe de dessus) à la « chainse » (robe du dessous ou chemise)."
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"Le décolleté, qui était très profond depuis le XIIIème siècle, est couvert par un tassel, étoffe triangulaire, souvent noire et parfois très transparente. Les décolletés sont si creusés, au XVème siècle, qu'ils peuvent descendre jusqu'au nombril, à tel point que Sébastien Brant en 1500, dans 'La Nef des Fous', fustigera cette mode : « La belle nouveauté qu'on voit partout : la robe y est si rase qu'à peine elle couvre le nombril ». L'emmanchure qui descend jusqu'à la taille et rebaptisée « fenêtre d'enfer » par les esprits pudibonds."
L'Histoire de la Lingerie, Chantal Thomass.
Trouvé aussi dans le livre sus-cité : avant le XVIème siècle, on dormait nu.
Je rajouterai des passages au fur et à mesure de ma lecture ^^